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Bonjour à tous !

Nous parlions le mois dernier d’une femme d’exception, il s’agissait de Sainte Hildegarde de Bingen.

Vous avez bien deviné ! Cette abbesse visionnaire devenue très médiatique depuis le début de ce siècle…

Il n’est guère de revue, magazine, article, qui n’ait consacré quelques lignes à Sainte Hildegarde, naturopathe ou nutritionniste avant gardiste en matière d’alimentation et de conseils santé !

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Autre horizon, tout aussi surprenant, je vous propose de vivre un excellent moment à la lecture  de Peter Wohlleben au travers de la magie des arbres qui rejoint la magie des hommes, lorsque ces derniers apprennent à vivre ensemble…

{… Le fonctionnement de la nature n’est pas si simple. Il est légitime de se demander si les racines des arbres ne se développent pas au hasard dans le sol et ne s’associent pas simplement avec les congénères rencontrés sur leur chemin. L’échange de substances nutritives ne serait pas intentionnel et la structure en communauté sociale serait un leurre, puisque seules des transmissions fortuites seraient à l’oeuvre. La belle image d’une entraide  active céderait la place à la loi du hasard, qui serait toutefois également d’intérêt pour l’écosystème forestier.

Les végétaux, par conséquents les arbres, sont parfaitement capables de distinguer leurs racines de celles d’espèces différentes et même de celles d’autres individus de la même espèce.

Mais pourquoi les arbres ont-ils un comportement social, pourquoi partagent-ils leur nourriture avec des congénères et entretiennent-ils ainsi leurs concurrents ?

Pour les mêmes raisons que dans les sociétés humaines : à plusieurs, la vie est plus facile. Un arbre n’est pas une forêt, il ne peut à lui seul créer des conditions climatiques équilibrées, il est livré sans défense au vent et à la pluie.  A plusieurs, en revanche, les arbres forment un écosystème qui modère les températures extrêmes, froides ou chaudes, emmagasine de grandes quantités d’eau et augmente l’humidité atmosphérique. Dans un tel environnement, les arbres peuvent vivre en sécurité et connaître une grande longévité. Pour maintenir cet idéal, la communauté doit à tout prix perdurer.

Si chaque individu ne s’occupait que de lui-même, nombre d’entre eux n’atteindraient jamais un grand âge. Les morts successives provoqueraient de grandes trouées dans la canopée par lesquelles les tempêtes pourraient s’engouffrer et endommager la forêt. La chaleur estivale parviendrait au sol et dessécherait. Tous les individus en souffriraient…

Chaque arbre est donc utile à la communauté et mérite d’être maintenu en vie aussi longtemps que possible. Même les individus malades sont soutenus et approvisionnés en éléments nutritifs jusqu’à ce qu’ils aillent mieux. Une prochaine fois, peut-être que que les rôles s’inverseront-ils et ce sera l’arbre-soutien qui a son tour aura besoin d’aide. Les gros hêtres à l’écorce grise qui se protègent mutuellement me font penser aux éléphants qui vivent en troupeaux. Eux aussi aident les malades et les moins vaillants à reprendre de la vigueur et ne laissent qu’à regret leurs morts derrière eux …}.

Voici de quoi nous laisser béats d’admiration et conscients d’un tel enseignement de vie !

Une histoire extraordinaire !

{… Nous possédons un langage olfactif secret, ce dont les arbres peuvent aussi se prévaloir. Voici l’étonnant comportement d’une espèce d’acacia de la savane africaine dont les feuilles sont broutées par les girafes.

Pour se débarrasser de ces prédateurs très contrariants, les acacias augmentent en quelques minutes la teneur en substances toxiques de leurs feuilles. Dès qu’elles s’en rendent compte, les girafes se déplacent vers les acacias voisins. Voisins ? Non, pas tout à fait, elles ignorent tous ceux qui se trouvent dans le périmètre immédiat du premier arbre et  ne recommencent à brouter qu’une centaine de mètres plus loin. La raison est surprenante : les acacias agressés émettent un gaz (de l’éthylène) qui informe leurs congénères de l’imminence d’un danger. aussitôt, les individus concernés réagissent en augmentant à leur tour la teneur en substances toxiques de leurs feuilles. 

Nos forêts tempérées sont le théâtre de phénomènes similaires. Les hêtres, les chênes, les sapins réagissent eux aussi dès qu’un intrus les agresse…}.

Je remercie Peter Wohlleben pour ce merveilleux  partage de connaissances, d’observation et de recherches.

A ce titre, je vous recommande son livre passionnant, à la fois scientifique et écologique :

« La vie secrète des arbres » Peter Wohlleben, éd. Les Arènes,Paris 2017.

Pensée du mois

« L’homme parle, la nature agit ». Voltaire

Pensée particulière pour vous les étudiants ! courage !

Merci à toi Katty !

Bonne lecture à tous,

A très bientôt

Marie-Line